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Lou Bertignac

1             Intellectuellement précoce


La narratrice, Lou Bertignac, est « intellectuellement précoce ». Ayant sauté des classes, elle a deux ans d’avance à l’école.  Elle est donc en seconde alors qu’elle n’a que 13 ans.  « Avec un QI de 160 » [P13] et « dix-huit de moyenne » [P33], ses camarades de classe l’appellent « le cerveau » [P11,29].  Son intelligence fait de Lou la narratrice idéale pour Delphine de Vigan parce qu’elle est naïve comme une fille de 13 ans mais en même temps elle a un niveau linguistique et analytique élevé pour son âge, ce qui permet à l’auteure d’utiliser un langage plus avancé.


Academically exceptionally able


The narrator, Lou Bertignac, is academically exceptionally able. Having skipped classes, she is two years ahead at school. She is therefore in Year 10 although she is only 13. With an IQ of 160 and an average mark of 18 out of 20, her classmates call her “the brain”. Her intellect makes Lou the ideal narrator for Delphine de Vigan because she is naïve like a girl of 13 but at the same time she has a high linguistic and analytical level for her age, which allows the author to use more advanced language.


2             Timide et asociale


Au début du roman, Lou est timide et « asociale » [P11]. Elle a peur de parler devant la classe [P11], n’ose pas parler à Lucas [P29] et n’a pas assez de confiance pour aller à la fête de Léa Germain [P35]. Elle ne se sent pas à sa place dans une classe d’élèves plus âgés et elle est très consciente d’être physiquement et moralement « une toute petite chose » [P35]. Comme elle se sent seule et n’a pas d’amis, elle est dans la bonne disposition d’esprit pour devenir l’amie de No.


Shy and socially awkward


At the beginning of the novel, Lou is shy and socially awkward. She is afraid of speaking in front of the class, doesn’t dare to speak to Lucas and doesn’t have enough confidence to go to Léa Germain’s party. She feels out of place in a class of older students and she is very conscious of being physically and mentally “insignificant” (literally: “a tiny little thing”). As she feels lonely and doesn’t have any friends, she is in the right frame of mind to make friends with No.


3             Loisirs


Lou a des loisirs intellectuels et solitaires. Elle aime bien consulter des encyclopédies et des dictionnaires ainsi qu’effectuer des expériences telles que des tests comparatifs entre les différentes sortes d’emballages, papiers toilette, boîtes Tupperware et pains. Elle est également passionnée par les mots et la grammaire et sa matière préférée à l’école est le français. Ses loisirs ajoutent de la couleur et un élément comique au récit et mettent en relief sa solitude. Son intérêt pour les mots et la grammaire rend le niveau de langage avancé dans le roman plus crédible pour une fille de 13 ans.


Hobbies


Lou’s has intellectual and solitary hobbies. She likes to consult encyclopaedias and dictionaries as well as carry out experiments such as comparative tests between different sorts of packaging, toilet paper Tupperware boxes and breads. She is also passionate about words and grammar and her favourite subject at school is French. Her hobbies add colour and a comic element to the narrative and highlight her solitude. Her interest in words and grammar makes the advanced level of language in the novel more credible for a girl of 13.


4             Exclue


Lou se sent différente des autres : « Depuis toute la vie je me suis toujours sentie en dehors » [P19]. Elle aspire à être comme les autres filles dans sa classe pour mieux s’intégrer dans le groupe : « Ce serait plus facile si j’étais comme elles » [P126]. Au début du roman, elle est exclue du groupe et dès la première page, Axelle Vernoux et Léa Germain se moquent d’elle [P11]. Elle a un petit coin de la cour avec un banc et un arbre d’où, toute seule, elle observe les autres étudiants [P34] et elle aime aller à la gare d’Austerlitz après l’école regarder les gens monter et descendre des trains [P15]. Elle est particulièrement attirée par « l’émotion des gens » [P15]. L’émotion qu’elle observe contraste vivement avec l’absence d’amour qu’elle ressent de la part de sa mère et son manque de relations avec ses camarades de classe. Lou est en quête d’émotion et d’affection et elle est donc prête à nouer une amitié avec No.


Excluded


Lou feels different from other people: “All my life I have always felt like an outsider”. She aspires to be like the other girls in her class so that she can fit in better: “It would be easier if I was like them”. At the start of the novel, she is excluded from the group and right from the first page, Axelle Vernou and Léa Germain make fun of her. She has a little corner of the school yard with a bench and tree from where, all alone, she observes the other students and she likes to go to la gare d’Austerlitz after school to watch people getting on and off the trains. She is particularly drawn by “people’s emotions”. The emotions she observes are a stark contrast to the absence of love that she feels from her mother and her lack of interaction with her classmates. Lou is looking for emotion and affection and she is therefore ready to make friends with No.


5             Naïve


Lou est jeune et quelquefois naïve. Elle n’a jamais embrassé un garçon [P79], croit qu’elle peut changer le monde[P82] et ne comprend pas toujours des choses qui paraissent évidentes au lecteur adulte telles que le fait que No se prostitue vers la fin du livre. Voir le monde à travers les yeux d’une fille de 13 ans permet à Delphine de Vigan d’introduire des moments comiques dans un récit dramatique et sérieux. Un moment comique particulièrement mémorable est celui où elle se demande « Quand on embrasse, dans quel sens faut-il tourner la langue ? (La logique voudrait que ce soit dans le sens des aiguilles d’une montre…) »[P79].


Naïve


Lou is young and naïve at times. She has never kissed a boy, believes she can change the world and doesn’t always understand things that are obvious to the adult reader such as the fact that towards the end of the book, No is working as a prostitute. Seeing the world through the eyes of a 13-year-old girl allows Delphine de Vigan to introduce moments of humour into a serious and dramatic narrative. One particularly memorable comic moment is the one where she asks herself “When you kiss, in which direction do you roll your tongue? (Logically, it should be clockwise…)”.


6             Un sens aigu de la justice


Lou a un sens aigu de la justice. Elle trouve inadmissible que nous soyons capables « d’envoyer des avions supersoniques et des fusées dans l’espace » [P82] mais aussi « de laisser mourir des gens dans la rue » [P82]. Quand sa tante Sylvie critique sa mère en public, Lou dit « Moi je n’aime pas qu’on s’attaque à des gens sans défense » [P84] et elle fait un commentaire cassant à Sylvie pour défendre sa mère. Elle n’accepte pas non plus que Monsieur Marin humilie Axelle Vernoux rien que parce qu’elle s’est fait couper les cheveux : « Moi, je n’aime pas qu’on humilie les gens, comme ça, gratuitement, sans raison. » [P127]. C’est ce sens aigu de la justice aussi bien que l’amitié qu’elle ressent pour No qui poussent Lou à l’aider.


A strong sense of justice


Lou has a strong sense of justice. She finds it unacceptable that we are capable of “sending supersonic planes and rockets into space” but also of “allowing people to die in the street”. When her aunt Sylvie criticises her mother in public, Lou says “Personally, I don’t like attacks on defenceless people” and she makes a cutting comment to Sylvie to defend her mother. She does not accept either Monsieur Marin’s humiliation of Axelle Vernoux just because she has had her hair cut. “Personally, I don’t like people being humiliated, just like that, gratuitously, without reason”. It is this strong sense of justice along with the friendship that she feels for No that drive Lou to help her.


7             Utopiste


Monsieur Marin déclare que Lou est « une utopiste » [P165] et à la fin du livre, il lui dit « ne renoncez pas » [P249] comme s’il admirait ses idéaux. En discutant avec son père, Lou révèle son côté utopiste. Elle propose qu’on pourrait chacun héberger un sans-abri chez soi mais son père dit que « les choses sont toujours plus compliquées qu’il y paraît » [P82]. La rationalité de son père contraste vivement avec l’utopisme de Lou. Quand son père met No à la porte, il a une approche très rationnelle : « No va aller dans un centre où on va s’occuper d’elle. Elle a besoin d’aide » [P187]. Cependant, Lou n’est pas prête à écouter ses arguments, préférant aider No d’une façon directe et pratique « jusqu’au bout » [P188]. L’utopisme de Lou est un des facteurs qui la pousse à cacher No chez Lucas, à mentir à ses parents et à faire une fugue avec No à la fin du livre.


Utopian


Monsieur Marin states that Lou is “a utopian” (an idealist) and at the end of the book, he says to her “don’t give up” as if he admired her ideals. In discussion with her father, Lou reveals her utopian side. She suggests that we could all accommodate a homeless person our home but her father says that “things are more complicated than it seems”. There is a stark contrast between her father’s rationality and Lou’s idealism. When her father asks No to leave, he has a rational approach: “No is going to go to a centre where she’ll be looked after. She needs help”. By contrast, Lou is not prepared to listen to his arguments, preferring to help No in a direct and practical way “to the very end”. Lou’s idealism is one of the factors that drives her to hide No in Lucas’ apartment, to lie to her parents and to run away with No at the end of the book.


8             L’esprit vif


Une des particularités de l’intelligence de Lou est qu’elle s’intéresse à tout ce qui l’entoure et elle est curieuse de savoir comment tout marche. Elle effectue des expériences chez elle et elle utilise des images scientifiques pour décrire le monde autour d’elle. Ceci peut être comique, par exemple lorsqu’elle fait des hypothèses sur l’aspect pratique de s’embrasser plutôt que sur l’impact émotionnel : « Quand on embrasse, dans quel sens faut-il tourner la langue ? (La logique voudrait que ce soit dans le sens des aiguilles d’une montre…) » [P79]. Elle se voit souvent en appareil défectueux, ce qui peut nous faire sourire, comme au moment où elle élève sa voix en classe pour défendre Axelle Vernoux : « si j’étais équipée d’une fonction retour vers dix minutes plus tôt, ça m’arrangerait un peu. » [P127].


Les pensées de Lou sont souvent biscornues et anarchiques, ce qui peut être comique. Quand Lucas l’invite chez lui pour la première fois, elle est troublée mais elle s’exprime d’une façon humoristique : « Panique à Disneyland, alerte rouge, mobilisation générale, affolement biologique, court-circuit, carambolage interne, évacuation d’urgence, révolution sidérale » [P79]. L’esprit vif de Lou permet à Delphine de Vigan de raconter une histoire sérieuse avec légèreté. 


A lively mind


One of the features of Lou’s intellect is that she takes an interest in everything around her and is curious to know how everything works. Lou carries out experiments at home and uses scientific imagery to describe the world around her. This can be comical such as when she speculates about the mechanics of kissing rather than the emotional impact: “When you kiss, in which direction should you roll your tongue? (Logically it should be clockwise)”. She often sees herself as a defective machine which can make us smile, such as when she speaks out in class to defend Axelle Vernoux: “if only I was equipped with a go back 10 minutes earlier function, that would suit me”.


Lou’s thoughts are often quirky and wild, which can be comical. When Lucas asks her to his house for the first time, she is flustered but expresses herself in a humorous way: “Panic in Disneyland, red alert, general mobilisation, biological break-down, short circuit, internal pile-up, emergency evacuation, sidereal revolution”. Lou’s lively mind allows Delphine de Vigan to tell a serious story with a light touch.


9             Jalouse


Au cours de l’histoire, nous apprenons que Lou peut être jalouse. Elle a du mal à accepter le respect que sa mère accorde à No quand elle lui parle : « j’avoue que ça me pique à l’intérieur » [P150]. En revanche, quand Lou et sa mère se parlent, sa mère est « dans un monde parallèle » [P54] et pose des questions machinalement sans vraiment écouter les réponses. Lorsque Léa et Axelle invitent Lucas et Lou à leur deuxième fête, Lucas accepte volontiers l’invitation malgré le fait que Lou ne veut pas y aller. Axelle et Léa sont des filles séduisantes et Lucas est dans son élément quand il leur parle. Lou boude pour le reste de la journée [P208]. Ces moments de jalousie mettent en relief le besoin d’affection de Lou.


Jealous


As the story unfolds, we learn that Lou can be jealous. She finds it difficult to accept the respect that her mother gives to No when they speak: “I must admit that it irks me”. By contrast when Lou and her mother speak to each other, her mother is “in a parallel world” and asks questions automatically without really listening to the replies. When Axelle and Léa invite Lucas and Lou to their second party, Lucas is happy to accept the invitation even though Lou does not want to go. Axelle and Léa are attractive girls and Lucas is in his element talking to them. Lou sulks for the rest of the day. These moments of jealousy highlight Lou’s need for affection.


10           Mensongère et manipulatrice ?


Au fil du texte, Lou commence à mentir à ses parents. Quand No loge chez Lucas, Lou nie avoir eu des nouvelles de No [P194], ne mentionne pas que Lucas habite tout seul [P195] et parle de la mère de Lucas « comme si elle habitait là » [P196]. Elle se montre également manipulatrice. Après une rencontre avec No chez Lucas, Lou est contrariée et en rentrant à la maison, elle fait exprès de montrer son énervement : « comme ça ma mère est obligée de faire des efforts pour me parler. Ça marche à tous les coups. » [P209]. Lou s’enferme dans sa chambre et quand sa mère lui demande d’ouvrir la porte, Lou ne lui répond pas : « histoire qu’elle culpabilise un peu. » [P220]. Lorsqu’elle est jalouse parce que Lucas s’entend bien avec Axelle et Léa, elle boude mais elle nous fait savoir qu’ « il ne faut pas que ça dure trop longtemps, juste histoire de marquer le coup » [P208]. Ces incidents mettent en relief le passage de Lou d’une fille « docile et silencieuse » [P122] à une jeune adulte plus sûre d’elle.


Deceitful and manipulative?


As the story unfolds, Lou starts to lie to her parents. When No is staying in Lucas’ apartment, Lou denies having heard from No, doesn’t mention that Lucas is living on his own and speaks about Lucas’ mother “as if she didn’t live there”. She also shows herself to be manipulative. After a meeting with No at Lucas’s house, Lou is upset and on returning home, she deliberately shows her annoyance: “that way my mum is forced to make an effort to speak to me. It works every time.” Lou shuts herself in her room and when her mother asks her to open the door, Lou doesn’t reply: “just so as she feels a bit guilty”. When she is jealous because Lucas gets well on with Axelle and Léa, she sulks but lets us know “I musn’t go on for too long, just enough to make my point”. These incidents help to highlight Lou’s passage from a docile and quiet girl to a more confident young adult.

Lou Bertignac: Teacher Training
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