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Le style

Style

1             L’esprit vif de la narratrice


La narratrice, Lou Bertignac, est une fille de 13 ans qui est « intellectuellement précoce ». Elle a l’esprit très vif et le style du récit reflète sa personnalité. L’auteure rapporte ses pensées biscornues, ses divagations et ses observations singulières. Quand Lucas l’invite chez lui pour la première fois, elle exprime ses émotions de façon inventive et humoristique : « Panique à Disneyland, alerte rouge, mobilisation générale, affolement biologique, court-circuit, carambolage interne, évacuation d’urgence, révolution sidérale » [P79]. L’esprit vif de Lou permet à Delphine de Vigan de raconter une histoire sérieuse dans un style divertissant. 


The narrator’s lively mind


The narrator, Lou Bertignac, is a 13-year-old girl who is academically exceptionally able. She has a lively mind and the style of the narration reflects her personality. The author tells us her quirky thoughts, her ramblings and her idiosyncratic observations. When Lucas invites her to his house for the first time, she expresses her emotions in a humorous and inventive way: “Panic in Disneyland, red alert, general mobilisation, biological break-down, short circuit, internal pile-up, emergency evacuation, sidereal revolution”. Lou’s lively mind allows Delphine de Vigan to tell a serious story in an entertaining style.


2             Comme de l’écriture automatique


Certains passages du livre ressemblent à de l’écriture automatique. Quand Lou parle de son insomnie, elle dit : « Depuis longtemps je suis insomniaque, un mot qui finit comme maniaque, patraque, hypocondriaque » [P56]. Les mots dans la deuxième partie de la phrase sont vaguement liés entre eux et riment avec « insomniaque ». De telles phrases accentuent l’impression qu’on a affaire à une jeune narratrice qui a l’esprit vif et des pensées biscornues et anarchiques. De plus, elles soulignent l’immédiateté du texte, comme si elle écrivait ce qui lui vient à l’esprit sans trop y réfléchir ou bien racontait l’histoire oralement à quelqu’un.


Like a stream of consciousness


Some passages of the book are like a stream of consciousness. When Lou talks about insomnia, she says: “I have been an insomniac for a long time, a word that rimes with maniaque (finicky/obsessive), patraque (peaky/unwell), hypocondriaque (hypochondriac)”. The words in the second half of the sentence are vaguely linked with each other and rhyme with “insomniaque”. Such sentences emphasise the impression that we are dealing with a young narrator who has a lively mind and quirky, frenetic thoughts. Additionally, they underline the immediacy of the text, as if she was writing what comes into her head without thinking about it too much or telling the story out loud to someone.  


3             La syntaxe


Dans No et moi, Delphine de Vigan utilise souvent de très longues phrases. Certaines de ces longues phrases sont composées d’un enchaînement de phrases plus courtes ponctuées de virgules : « J’ai horreur des exposés, j’ai horreur de prendre la parole devant la classe, une faille sismique s’est ouverte sous mes pieds, je préférerais m’évanouir… » [P11]. D’autres sont composées de listes inventives. Par exemple, à la page 32, on trouve une longue phrase qui énumère toutes les règles qu’il faut respecter dans la classe de Monsieur Marin. Cette phrase qui commence : « Il faut entrer en silence dans la classe, sortir ses affaires,… » [P32] prend 14 lignes et contient 119 mots. L’utilisation d’enchaînements de phrases courtes et de listes crée un rythme rapide et vif, ce qui souligne les pensées frénétiques, l’agitation et parfois la panique de Lou.


Certains passages du livre sont composés de phrases plus courtes, notamment le passage à la page 101 qui décrit la lutte quotidienne de No pour survivre : « Dehors pour toute la journée. Il faut tuer le temps. Marcher pour ne pas avoir froid. Trouver un endroit abrité pour s’asseoir. Il faut traverser tout Paris pour un repas chaud. Prendre un ticket. Attendre. Repartir. » [P101]. Le rythme saccadé de ces courtes phrases accentue la monotonie de sa vie quotidienne.


En général, dans No et moi, les phrases longues et courtes se juxtaposent. Quand Lucas vient parler à Lou à la fin d’un cours pour la première fois, elle commence à décrire sa réaction par deux phrases brèves : « Je suis muette. Je suis une carpe. » [P38] suivies par une très longue phrase de 37 mots. Les phrases courtes donnent l’impression qu’elle est momentanément paralysée par sa timidité et la très longue phrase reflète son agitation et sa panique.


Syntax


In No et moi, Delphine de Vigan often uses very long sentences. Some of these long sentences are made up of a series of shorter sentence punctuated with commas: “I hate presentations, I hate speaking in front of the class, the ground opened up below my feet, I would prefer to faint..”. Others are made of inventive lists. For example, on page 32, we find a long sentence which lists all the rules that must be obeyed in Monsieur Marin’s class. This sentence which begins: “You must enter the class in silence, get out your belongings,…” takes up 14 lines and contains 119 words. The use of these series of short sentences and of lists gives pace to the text, which emphasise Lou’s frenetic thoughts, turmoil and occasionally panic.


Some passages in the book are made up of shorter sentences, notably the passage on page 101 that describes No’s daily struggle for survival: “On the streets for the whole day. You have to kill time. Walk so you’re not cold. Find a sheltered spot to sit down. You have to cross the whole of Paris for a hot meal. Take a ticket. Wait. Move on”. The staccato rhythm of these short sentences accentuates the monotony of her daily life.


For much of the book, shorter and longer sentences are juxtaposed. When Lucas comes to talk to Lou for the first time at the end of a lesson and she begins describing her reaction with two short sentences: “I am dumbstruck. I am a carp.” followed by a sentence of 37 words. The short sentences give the impression that she is momentarily paralysed by her timidity and the very long sentence shows her inner turmoil and her panic.


4             Le discours direct


Quelquefois le discours direct est intégré dans le texte sans guillemets : « Monsieur Marin note mon nom, le sujet de mon exposé, je vous inscris pour le 10 décembre » [P13]. Ce procédé narratif permet de rester dans la continuité de la narration tout en faisant entendre les paroles de quelqu’un et cela crée une impression de spontanéité. Pour certains dialogues Delphine de Vigan utilise la ponctuation conventionnelle, comme pour la conversation entre Lucas et Lou qui finit : « T’es toute petite et t’es toute grande, Pépite, et t’as bien raison » [P121]. Ces dialogues changent le rythme du texte et ajoutent de la variété au récit.


Direct speech


Sometimes direct speech is integrated into the text without speech marks: “Monsieur Marin takes down my name, the subject of my presentation, I’ll put you down for the 10th December”. This technique maintains the pace of the narrative whilst using direct speech and this creates an impression of spontaneity. For some dialogues Delphine de Vigan uses conventional punctuation, like for the conversation between Lucas and Lou that finishes: “You are really small and at the same time immense, Pépite, and you’re right”. These dialogues change the rhythm of the text and add variety to the narrative.


5             L’humour


Le livre est parsemé de touches humoristiques. On y trouve des observations comiques, par exemple quand Lou décrit sa psychologue : « Madame Cortanze avait un chignon incroyable posé au-dessus de la tête dont la hauteur relevait de la pure magie » [P50] ou quand Lou dit que Monsieur Marin « se tient un peu voûté » [165] parce qu’il porte tellement de faits et de chiffres dans sa tête. Il y a même un moment d’humour noir quand Lou parle de sa petite sœur, victime de la mort subite du nourrisson : « Parfois je me dis que Thaïs aussi devait être intellectuellement précoce, c’est pour ça qu’elle a lâché l’affaire, quand elle a compris quelle galère ça allait être » [P53]. Le choix d’une narratrice adolescente qui a l’esprit vif et le sens de l’humour permet à Delphine de Vigan de traiter de sujets sérieux et d’événements tragiques avec légèreté.


Humour


There are humorous touches throughout the book. We find some comical observation such as when Lou describes her psychologist: “Madame Cortanze had an unbelievable bun balanced on top of her head, the height of which was a product of pure magic” or when Lou says that Monsieur Marin “stoops a little” because he carries so many facts and figures in his head. There is even a moment of black humour when Lou talks about her little sister, the victim of a cot death: “Occasionally I tell myself that Thaïs must have been intellectually advanced for her age too, that’s why she gave up, when she saw what a fiasco it was going to be”. The choice of a teenage narrator with a lively mind and a sense of humour allows Delphine de Vigan to deal with serious subjects and tragic events with a light touch.


6             Le vocabulaire scientifique


Alors que sa matière préférée est le français, Lou s’intéresse à la science et elle lit des encyclopédies, dont une encyclopédie des Sciences [P22] et De l’infiniment petit à l’infiniment grand [P75]. Elle s’exprime souvent en utilisant du vocabulaire et des images scientifiques. Par exemple, elle compare à plusieurs reprises des listes d’innovations scientifiques au fait qu’on n’arrive pas à résoudre le problème des sans-abris : « on est capable d’inventer des matériaux de construction « intelligents » qui absorbent les polluants atmosphériques organiques et inorganiques…On est capable de laisser des gens vivre au bord du périphérique » [P178]. Le vocabulaire scientifique employé par Lou est un des éléments qui donne au récit un style singulier.


Scientific vocabulary


Whilst her favourite school subject is French, Lou is interested in science and she reads encyclopaedias including a science encyclopaedia [P22] and From the infinitely small to the infinitely big [P75]. She often expresses herself using scientific vocabulary and images. For example, she compares on numerous occasions lists of scientific innovations to the fact that we can’t solve the homelessness issue: “we are capable of inventing “intelligent” construction materials that absorb organic and inorganic atmospheric pollutants…We are capable of allowing people to live at the side of the périphérique (the Paris ring road)”. The scientific vocabulary used by Lou contributes to her original writing style.


7             Le langage familier


La voix de Lou est celle d’une adolescente et sa narration contient du langage familier assez typique des jeunes de l’époque (2007). « Et tout » est une phrase familière qui revient souvent mais elle en utilise d’autres. En faisant allusion à son manque d’esprit pratique, elle déclare « D’où vient qu’avec un Q.I. de 160 je ne suis pas foutue (=capable) de faire un lacet ? » [P13]. Un chapitre commence : « Dans la vie il y a un truc (=une chose) qui est gênant, un truc contre lequel on ne peut rien : il est impossible d’arrêter de penser » [136]


Le discours direct de No dans l’histoire contient fréquemment des phrases familières et parfois des phrases vulgaires. Quand elle rencontre Lou pour la première fois, elle lui demande : « T’as pas une clope ? (=une cigarette) » [P16], quand Lou la retrouve devant La Soupe Populaire, No lui dit : « Barre-toi (=vas-t-en) Lou, je te dis. Tu me fais chier (vulgaire = Tu m’énerves) » et quand No lui parle de la vie des sans-abris, elle déclare : « Voilà ce qu’on devient, des bêtes, des putain (gros mot = espèce) de bêtes » [P65]. No a tendance à utiliser du langage vulgaire quand elle est fâchée ou énervée, ce qui est tout à fait réaliste pour une jeune femme de son genre.


En français parlé, on omet quelquefois le « ne » dans les phrases négatives, surtout quand on parle vite. Pour rendre le dialogue entre les jeunes dans No et moi plus réaliste, Delphine de Vigan omet souvent le « ne » dans les phrases négatives. En parlant des sans-abris, Lucas dit à Lou : « Au bout d’un moment, ils peuvent plus vivre normalement » et Lou lui répond « Le problème c’est les mais, justement, avec les mais on fait jamais rien » [P121].


En français soutenu, l’élision de « tu » devant une voyelle n’est pas acceptable. Cependant, quand on parle rapidement, “tu” devant une voyelle devient souvent « t’ ». Pour que le dialogue entre les jeunes paraisse plus réaliste, « tu » devient parfois « t’» dans No et moi. À la fin de la conversation entre Lou et Lucas sur les sans-abris, Lucas lui dit : « T’es toute petite et t’es toute grande, Pépite, et t’as bien raison » [P121] et quand No voit Lou pour la première fois, elle lui demande : « T’as pas une clope ? » [P13].


Étant donné que c’est une adolescente qui raconte l’histoire, les phrases familières dans No et moi rendent le texte plus réaliste. Cependant, Lou est intellectuellement précoce et son niveau de langage est très élevé pour une fille de treize ans, ce qui permet à Delphine de Vigan d’utiliser un style d’écriture riche et varié.


Colloquial language


Lou’s voice is that of a teenager and her narration contains some quite typical colloquial language of the era (2007). “Et tout” is a colloquial phrase that often comes back but she uses others. Referring to her lack of practicality, she says: “How is it with an IQ of 160 I’m not “foutue” (capable) of doing up a shoelace?”. One chapter begins: “In life there’s a “truc” (a thing) which bothers me, a “truc” (a thing) that we can’t do anything about: it’s impossible to stop thinking”.


No’s direct speech in the story often contains colloquial phrases and occasionally vulgar phrases. When she meets Lou for the first time, she asks her: “Have you got a ciggy? (=a cigarette), when Lou catches up with her outside La Soupe Populaire, No says to her: “Clear off (=go away) Lou, I’m telling you. You p*ss me off (vulgar = you get on my nerves) and when No talks to her about life on the streets, she says: “This is what we become, animals, f****ing (swear word = nothing but) animals”. No tends to use vulgar language when she is angry or upset, which is completely realistic for a young woman of her type.


In spoken French, we sometimes omit the “ne” in negative phrases, particularly when we are speaking quickly. To make the dialogue between the young people in No et moi more realistic, Delphine de Vigan often omits the “ne” in negative sentences. Talking about the homeless, Lucas says to Lou: “After a while, they can’t live normally any longer” and Lou replies: “The problem is the buts, actually, with the buts we never do anything”.


In formal French, the elision of “tu” before a vowel is not acceptable. However, when we speak quickly, “tu” in front of a vowel often becomes “t’”. So that the dialogue between the young people appears more realistic, “tu” occasionally becomes “t’” in No et moi. At the end of the conversation between Lou and Lucas about the homeless, Lucas says to her: “You’re really small and at the same time immense, Pépite…” and when No sees Lou for the first time, she asks her: “You haven’t got a ciggy, have you?”


Given that it is a teenager that is telling the story, the colloquial phrases in No et moi add realism to the text. However, Lou is academically able and her level of language is very high for a thirteen-year-old girl, which allows Delphine de Vigan to use a rich and varied writing style.


8             Poétique


Par endroits, le texte dans No et moi a une qualité poétique. Quelquefois, c’est parce que Lou exprime une idée profonde, comme au moment où elle prend conscience de la futilité de son idéalisme : « La vérité c’est que les choses sont ce qu’elles sont. La réalité reprend toujours le dessus et l’illusion s’éloigne sans qu’on s’en rende compte. La réalité a toujours le dernier mot » [P192]. La répétition du mot « réalité » et l’emploi du mot « vérité » (qui rime avec « réalité ») donne un rythme poétique à ce passage.


L’anaphore (la répétition d’une phrase) est une technique stylistique souvent utilisée dans la poésie et la chanson. Delphine de Vigan emploie cette technique dans No et moi, par exemple la répétition de la phrase « on est capable » quand Lou réfléchit au nombre de sans-abris au bord du périphérique [P178-179]. Dans ce cas, en martelant cette phrase plusieurs fois l’auteure donne un rythme à ce passage qui souligne l’opinion de Lou qu’on ne fait pas assez pour aider les sans-abris.


Poetic


In places, the text in No et moi has a poetic quality. Sometimes, it is because Lou is expressing a profound idea, such as the moment where she becomes aware of the futility of her idealism: “The truth is that things are what they are. Reality always wins out and illusion fade away without us realising it. Reality always has the last word.” The repetition of the word “réalité” (reality) and the use of the word “verité” (truth), which rimes with “réalité” give a poetic rhythm to this passage.


Anaphora (the repetition of a phrase or word) is technique often used in poetry and song. Delphine de Vigan uses this technique in No et moi, for example the repetition of the phrase “we are capable” when Lou is thinking about the number of homeless people on the side of the périphérique (Paris ring road). In this case, by pounding out this phrase several times the author gives a rhythm to this passage which adds emphasis to Lou’s opinion that we don’t do enough to help the homeless.


9             L’utilisation d’images mécaniques pour décrire une personne


La psychologue de Lou, Madame Cortanze, dit à Lou qu’elle est « intellectuellement précoce » [P36] et la compare à une voiture haut de gamme. Lou revient sur ce thème en se voyant souvent en machine, peut-être une voiture. Par exemple, elle parle d’avoir « une erreur de fabrication » [P77] et « un court-circuit » [P124]. Elle regrette avec humour qu’elle n’a pas de fonction pour voyager dans le temps : « si seulement j’étais équipée d’une fonction téléportation-immédiate-vers-dix-minutes-plus-tard » [P71] et : « si j’étais équipée d’une fonction retour vers dix minutes plus tôt » [P127]. Elle emploie une image semblable pour parler de sa sœur, Thaïs : « cette mécanique de haute précision qui avait été fabriquée par mes parents » [P46].


The use of mechanical imagery to describe a person


Lou’s psychologist, Madame Cortanze, tells Lou that she is “academically exceptionally able” and compares her to a high-performance car. Lou returns to this theme, often seeing herself as a machine, perhaps a car. For example, she talks about having “a manufacturing error” and “a short circuit”. She humorously regrets that she does not have a time-travel function: “if only I was equipped with an immediate-teleportation-to-about-ten-minutes-later function” and “if I was equipped with a return to about ten minutes ago function”. She uses a similar image to talk about her sister, Thaïs: “this high precision piece of engineering was manufactured by my parents”.


10           Les parenthèses


De temps à autre, Delphine de Vigan emploie des parenthèses dans la narration de Lou. C’est un procédé à la fois humoristique et informatif. Dans la plupart des cas, c’est pour ajouter un détail humoristique : « La vérité c’est que je ne suis qu’une madame-je-sais-tout (c’est mon père qui le dit quand il est en colère) » [P191]. Quelquefois, c’est pour faire comprendre au lecteur de façon humoristique les sentiments de la narratrice :  « Le médecin avait parlé d’une fécondation in vitro (j’aurais trouvé ça épique d’avoir un frère ou une sœur fabriqué dans une éprouvette » [P45]. L’auteure les utilise également pour annoter un dialogue de façon amusante comme lors de la scène où Lou demande à No de lui accorder une interview : « -Je voulais te voir parce que j’ai un truc à te demander (c’est l’introduction, j’ai préparé) » [P40]. Tout en étant humoristique les parenthèses donnent l’impression que Lou raconte l’histoire oralement à quelqu’un et qu’elle a pensé tout d’un coup à une autre précision à ajouter.


Brackets


From time to time, Delphine de Vigan uses brackets in Lou’s narration. This is a technique that is both humorous and informative. In most cases, it is to add a humorous detail: “The truth is that I am just a know-it-all (it’s my father that says so when he is angry). Sometimes, it is to communicate the narrator’s feelings to the reader in a humorous way: “The doctor had talked about in-vitro fertilisation (I would have found that epic to have a brother or a sister made in a test-tube”. The author also uses them to annotate dialogue in a humorous way such as during the scene where Lou asks No to agree to an interview: “I wanted to see you because I have a thing to ask you (it’s the introduction, I prepared)”. At the same time as being humorous, the brackets give the impression that Lou is telling someone the story orally and that she has suddenly thought of another detail to add.

Le style: Teacher Training
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